Lascours est une petite paroisse qui fait partie de la commune de Roquevaire.
On croit que les premières maisons de Lascours furent construites dès le XIIIè siècle, mais on n’a aucun document écrit sur ce point. Mortreuil a seulement relevé, dans son dictionnaire topographique, qu’en 1550 l’agglomération se nommait Las Courts, et qu’en 1741, elle se trouvait dans la plaine de Lascours. Le nom n’a subi aucune modification importante au cours des âges.
Chronologie des évènements qui ont marqué Lascours
Néolithique | Premiers habitants dans les grottes | |
125 av J.C. | Installation des Romains à Lascours | |
1360 | Construction de quelques maisons et de l’Eglise à Roquevaire | |
1470 | 200 habitants à Roquevaire | |
1550 | Création et prise en compte de Lascours | |
1595 | Premiers actes de mariage | |
1670 | Construction d’une chapelle à Lascours par Jean Négrel | |
1845 | La chapelle devient une Eglise « St-Jean » | |
1867 | Le chemin de fer passe à Roquevaire | |
1875 | Eglise actuelle | |
1888 | Construction de la fontaine et du lavoir à Lascours | |
1913 | Le téléphone | |
1914-18 | Première guerre mondiale | |
1939-45 | Seconde guerre mondiale | |
1955 | L’eau de la ville au robinet | |
1960 | La voiture révolutionne la vie des habitants de Lascours |
Réalisé par les élèves des classes de CM1 et CM2 de l’Ecole Primaire de Lascours (2001).
La Rate Pennado et l’Oppidum
La Baumo dei Rato-Pennado
Située dans la partie septentrionale du vallon de La Culasse qui s’ouvre et s’élargit du côté de Roquevaire au-dessus d’une source assez considérable qui s’échappe d’une crevasse de rochers, la grotte en question était connue sous le nom de Baumo dei Rato-pennado (grotte des chauves souris).
Les propriétaires y allaient de temps à autre ramasser des fientes de ces chéiroptères qui y vivaient en bandes tellement considérables qu’elles en remplissaient littéralement les profondeurs.
Considérée dans son ensemble, elle forme une sorte d’abîme où l’on peut trouver trois étages non superposés, d’une hauteur totale de 54 mètres. L’étage inférieur, le plus étendu, a 90 m de long sur 32m de large. Toutes les parois du rocher sont tapissées de stalactites d’une dureté variable, et les anfractuosités nombreuses s’aperçoivent dans tous les sens.
C’est le 26 février 1879 que quatre squelettes ont été découverts par le nommé Etienne Négrel, dans une des anfractuosités, placée au 2eme étage, à gauche de l’entrée. Les ossements ayant dû appartenir à quatre individus (un vieillard, deux adultes et un enfant) étaient enfouis dans le sable, mêlés avec des débris de poterie très grossière, et tellement semblable à ceux qui ont été recueillis dans la grotte Saint Clair à Gémenos, qu’il est possible de donner le même âge aux uns et aux autres, soit de 2500 à3000 ans d’existence.
L’oppidum celto-ligure
Au-dessus de la grotte, il existe des restes d’habitations. Or, si l’on veut rapprocher les probabilités qui viennent à l’esprit, lorsqu’on voit la similitude de tous ces habitats ou demeures des aborigènes, gaulois, celtes ou liguriens, découverts jusqu’à ce jour, on sera porté à croire que ce quartier de Roquevaire a été habité dès la plus haute antiquité par ce que nous appelons des peuples barbares ou sauvages.
Aujourd’hui, grâce aux travaux exécutés par les sieurs Etienne Négrel et Jean-Joseph Négrel, anciens propriétaires de la grotte, on peut descendre dans la Baume que les chauves-souris abandonnent avec regret et la visiter dans tous les sens après autorisation des nouveaux propriétaires.